Stéphane Guérin a écrit un
billet au sujet des blogues corporatifs et du marketing avec lequel j'ai une couple de problèmes. J'espère qu'il me pardonnera.
Premièrement, si le titre du billet parle de
marketing, le texte parle de toutes sortes de choses mais surtout d'objectifs de
relations publiques.
Wikipedia définit le marketing
comme étant:
une discipline qui cherche à déterminer les offres de biens et services en fonction des attitudes des consommateurs et à favoriser leur commercialisation
Les relations publiques
y sont définies comme étant:
un ensemble de techniques de communication destinées à donner une image favorable à une personne ou une organisation publique ou privée, développer une relation de confiance, d’estime et d’adhésion entre une entreprise, une marque et de multiples publics.
Donc quand Stéphane parle de «créer des liens», «solidifier une communauté», «des nouvelles commentées de l’industrie», «un article expliquant une nouvelle technologie", «crée(r) de l’excellent contenu pour les outils de recherche», «apporte(r) une dimension humaine à l’entreprise», on voit bien que l'on est dans le domaine des relations plutôt que dans le domaine du marketing.
Cela étant dit, certains aspects positifs des blogues peuvent avoir des effets marketing. Plusieurs ont écrit sur le sujet en disant (avec raison) qu'un blogue d'entreprise peut être un excellent outil de recherche sur les besoins, les désirs et les critiques des consommateurs notamment. Un (potentiellement) immense groupe témoin.
Mon deuxième problème, c'est quand il écrit:
Un blogue d’entreprise pourrait être :
1) Formel où seules les communications officielles sont publiées
2) Informel où plusieurs employés participent au blogue
3) Indirect où le blogue est externe au site de l’entreprise
Bien sûr, c'est vrai. Mais c'est extrèmement limitatif. Les blogues de
Mark Cuban,
Bill Marriott,
Carole Brown ne rentrent pas dans aucune de ces cases. Les blogues
Jonathan Schwartz ou
Bob Parsons non plus.
Où est-ce que je veux en venir? Au fait qu'un blogue, c'est ce que vous en faites. Selon les objectifs que vous vous êtes fixés. Dire qu'un blogue suit le modèle A, B ou C ne marche pas. C'est comme dire "un roman peut être drôle, triste ou épeurant». Il n'y a pas limites aux genres de romans. Il n'y a pas de limites aux genres de blogues.
Mon troisième problème est lorsque décrit plus en détails les «blogues formels où seules les communications officielles sont publiées». Mettons que l'on utilise les cinq exemples que je viens de citer (tous des blogues tenues par une seule personne qui publie notamment des billets au sujet de communications officielles), les critiques qu'il fait du modèle deviennent, en grande partie, caduques.
Enfin, mon dernier problème est, toujours dans le modèle des «blogues formels où seules les communications officielles sont publiées», quand Stéphane écrit que:
Dans (ce) cas, il s’agit d’un complément aux traditionnels communiqués de presse. On utilisera le blogue comme un autre canal de diffusion pour annoncer les nouvelles de l’entreprise. L’utilisation du blogue n’apporte pas de valeur ajoutée à une simple section « Nouvelles » d’un site web.
C'est faux. Sans même y réfléchir, je vais mentionner qu'un blogue a, par rapport à une section «nouvelles», les avantages a) d'être moins dispendieux, b) d'être plus facile à mettre à jour, c) de faciliter abonnement (via RSS ou courriel), d) d'être commentable, etc.