23 avril 2007

Les magazines québécois ont de moins en moins de lecteurs (2)

J'ai reçu un courriel de la directrice de recherche d'un des grands groupes de presse québécois me demandant d'expliciter mes commentaires au sujet de la baisse du lectorat des principaux magazines québécois.

Comme son "spam filter" m'a renvoyé ma réponse, je la mets ici pour qu'elle la voie (et vous aussi du même coup). J'ai biffé ses coordonnées parce que je n'ai pas eu sa permission pour la citer en public.

Son courriel:

>
Bonjour Marc,
>
> Je suis la directrice de recherche de xxxx xxxxxxxxxx.
>
> J'aimerais savoir exactement ce que vous entendez par ce commentaire en
> référence à cet article d'InfoPresse publié le 04 avril dernier
>
> « Magazines: les PMB décortiqués » :
>
> Est-ce que je peux me permettre de dire qu'il y a des gens qui ont la tête
> profondément enfouie dans le sable?
>
> Svp, j'aimerais en savoir plus.
>
> Bonne journée,
>

Ma réponse:

Bonjour xxxxxxx,

Connaissez-vous l'expression "to whistle in the graveyard"? C'est le geste que pose un enfant qui traverse un cimetière pour se remonter le moral. Je trouvais que certaines des "explications" fournies par les personnes citées étaient de cette nature.

Il me semble évident que l'industrie du magazine généraliste est en danger. De l'avouer n'est pas la fin du monde. Certains magazines ont un avenir. D'autres pas.

Entendons-nous, je ne milite pas pour la disparition du format magazine, bien au contraire: j'en suis encore un gros consommateur. Mais je constate que je suis dans la minorité.

L'autre bémol que j'ai quant aux commentaires du deuxième article d'Infopresse, c'est certaines des personnes citées ont un "petit" conflit d'intérêt. Il me semble évident que si on demande à quelqu'un dont le revenu vient du placement publicitaire si le véhicule dans lequel il (elle) place la dite pub est en danger, la personne va répondre par la négative.

Les boîtes de placement médias (et les experts dans ce domaine qui travaillent dans des boîtes généralistes) ont un énorme défi devant eux. Le nombre de médias explose. Suivre les tendances ou (encore mieux) les devancer est surement extrêmement difficile. Cela étant dit, je ne trouve pas qu'elles font preuve d'une très grande audace.

J'espère que cela répond, au moins un peu, à votre question.

MS
Marc Snyder
emm-ess consultants
514.244.5228
http://emm-ess.blogspot.com

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