30 mars 2007

Les magazines québécois ont de moins en moins de lecteurs

Infopresse nous apprend que près des trois quarts des magazines québécois répertoriés par le sondage PMB 2007 ont eu moins de lecteurs cette année par rapport à la précédente. Spécifiquement 34 des 46 publications recensées.

Quatre des cinq magazines les plus populaires ont enregistré des baisses:
  • Coup de pouce (-8,8%)
  • 7 Jours (-4,4%)
  • Sélection du Reader's Digest (-10%)
  • Qu'est-ce qu'on mijote? (+7,7%)
  • Châtelaine (-12,9%).
Les plus fortes baisses:
  • Madame (-26,2%)
  • Commerce (-23,9%)
  • Dernière Heure (-21,6%)
  • Voilà! (-21,2%)
  • Primeurs (-20,5%).
Les plus fortes hausses:
  • Les Idées de ma Maison (8%)
  • Qu'est-ce qu'on mijote? (7,7%)
  • Ricardo (7%)
  • Québec Science (6,2%)
  • Voir (5,2%).
Le tableau complet est ici et le rapport complet (PDF) est ici.

Mise à jour: Jean-François Gagnon, Isabelle Gingras, tous deux du Groupe Cossette Communication, Thierry Gamelin de Carat Expert et François Vary de PMB commentent ici. Est-ce que je peux me permettre de dire qu'il y a des gens qui ont la tête profondément enfouie dans le sable?

27 mars 2007

Citation du jour

Louise Cousineau, chroniqueure à La Presse, en conversation avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5 ce matin:
Aimeriez-vous ça être sondeur ce matin?

26 mars 2007

Résultats de l'élection au Québec

Je suis au bar Les 100 Génies à l'École de technologie supérieure. Merci à Julie Bélanger d'avoir organiser le tout.

20:39: Les résultats actuels sont de 43 PLQ, 38 ADQ et 29 PQ. Pas sûr que ça reste comme ça. En tout cas, ça ne ressemble pas à ma prédiction.

20:44: Mon ami Jean-Simon (l'organisateur en chef de l'ADQ) est à la télé de Radio-Canada.

20:49: L'ADQ est en avance. Je suis sans voix.

21:06: Je viens de dire à Tristan Péloquin que j'étais "flabbergasté".

21 mars 2007

La guerre des blogues lors de l'élection québécoise

Yves Williams donne son opinion à la question de savoir qui a gagné ce qu'il appelle la guerre des blogues.

Il y tire quelques conclusions:
Sans conteste, les blogues auront marqué cette campagne. Ils n’auront pas influencé le vote, mais l’expérience qui se dégage de cette première cohabitation blogue-élections au Québec, laisse présager un rôle nettement plus important lors de prochaines élections. Les partis auront probablement beaucoup appris de cette première expérience.
Je ne peux m'empêcher de remarquer que ça ressemble beaucoup à ma prédiction de début de campagne (que l'on retrouve ici).

Il poursuit ensuite en décortiquant les stratégies des divers partis et conclue que:

L’Action démocratique du Québec n’a rien sur son site qui puisse s’apparenter de près ou de loin à un blogue. Les seuls contenus sont constitués de communiqués et horaires de tournée empillés les uns sur les autres. Et, bien sûr, aucun espace de commentaire.

Mais le paradoxe : l’ADQ en voie de gagner la guerre des blogues.

Après avoir expliqué pourquoi, à son avis (que je vous invite à lire) et avant de faire deux recommandations (une aux partis et une au Directeur général des élections), il ajoute une question:
Stratégie établie ou un accident de parcours? Est-ce que l’ADQ a pu profiter d’une mouvance en sa faveur ou avait préparé le terrain?

MisterPi, probablement le blogueur adéquiste le plus assidu, lui répond ici.

Pour ma part, j'ajoute dans ses commentaires mon grain de sel à savoir que je crois que le phénomène des Blogging Tories qui date déjà de l’élection fédérale explique en partie ce résultat. On s’y inscrit facilement et les contenus sont mis en commun. Cela permet aux blogueurs de cette tendance de se connaître de communiquer et de collaborer, d’une part, et ça augmente le traffic de tout le monde, d’autre part. Je parlais déjà le 29 janvier dernier du fait que les blogueurs adéquistes avaient pris une longueur d'avance.

J'ai juste un ajout à faire à la recommandation d'Yves adressée au DGE: celui-ci devrait consulter un certain nombre de blogueurs sur ce que ceux-ci proposent comme balises. Je suis certain qu'un Dumais, un Asselin, un Carpentier (notamment) auraient des propositions intéressantes à faire. D'ailleurs, je sens que je vais revenir sur cette question après l'élection.

P.S. La "blogueuse du PQ" (oui, c'est la vraie blogueuse officielle du PQ; que je salue d'ailleurs) intervient aussi dans les commentaires.

20 mars 2007

Second Life et la politique

Quand Michel Leblanc a posé la question Quel est l’impact des blogues sur la campagne politique actuelle? lors du dernier Yulbiz, j'ai choisi de pointer vers ce billet où j'avais posé la même question à d'autres blogueurs quelques jours auparavant. J'aurais aussi pu pointer vers celui-ci où je faisais mes propres prédictions.

Mon autre choix était de répondre "Un des partis politiques va s'ouvrir une île dans Second Life" (ce qui aurait sûrement fait plaisir à Michel). Car voyez-vous, j'avais une information privilégiée à l'effet que l'un des partis considérait cette option (non, ce n'était pas l'ADQ). Un copain qui milite dans le parti en question m'avait demandé mon avis. Je lui avais répondu que s'il le faisait pour aller chercher des votes ou quelque chose comme ça, ce serait une perte de temps. S'il le faisait pour avoir des retombées dans les médias traditionnels et dans certains blogues, que je l'encourageais alors à le faire. Suffit de connaître l'objectif pour adapter la stratégie.

Voilà que Jerome Armstrong, fondateur de MyDD, le 149ème blogue le plus "populaire" (en termes de liens entrants) selon Technorati, qui parlait à la Politics Online Conference la semaine dernière semble être du même avis.

Un blogueur qui a assisté à la présentation la résume ainsi:
Presence in Second Life by politicians has limited effect within Second Life but gets great mainstream coverage. Jerome Armstrong, founder of the liberal blog MyDD and consultant for Mark Warner’s Forward Together PAC said that Warner’s virtual presence in Second Life was not well received at all by political bloggers, but very well received by non-political bloggers, and also received lots of good mainstream press coverage.
Alex Clover, le blogueur en question, ajoute:
My thoughts: Politicians in Second Life has always seemed gimmicky to me. As the novelty of a politician being in Second Life wears off (and it’s wearing off quickly) so will the resulting mainstream coverage.
Comme disent les Anglais, my thought exactly.

19 mars 2007

De la vraie interaction via YouTube

Nos trois partis politiques disent que leurs vidéos sont une façon pour eux de rendre plus personnels leurs discours (je paraphrase). Et moi, je leur dis qu'il faudrait qu'ils en fassent bien plus.

Voici un exemple (peut-être un peu exagéré) d'à quel point un politicien peut personnaliser son discours:
  1. Un utilisateur de YouTube (James Kotecki, dont le nom d'usager est EmergencyCheese) crée de courts vidéos et "conseille" les candidats sur comment utiliser YouTube. Voici celui qu'il a fait pour Dennis Kucinich (un congressiste démocrate).
  2. Kucinich lui répond de la même façon, en mettant en ligne sa réponse filmée.
  3. Kotecki lui répond et l'encense.

Ça me rappelle un billet que j'ai écrit en novembre 2005 sur le fait que Nicolas Sarkozy avait mis en ligne un commentaire sur le blogue du réalisateur Mathieu Kassovitz. Je concluais ce billet en écrivant:
Ma question: je me demande bien quand un politicien québécois ou canadien va en faire de même?
Je me dis que la question est encore pertinente.

P.-S. Si ces deux exemples sont tirés de la scène politique, il faut savoir que les principes qui les sous-tendent (transparence, candeur, etc.) s'appliquent tout autant à tous les types d'organisations (entreprises, accociations, etc.). Les gens qui écrivent des billets sur des blogues, ou qui mettent en ligne des vidéos ou des photos sur Flickr, ou qui commentent vos actions dans des forums de discussion le font parce qu'ils ont (ou veulent avoir) une relation avec vous. Profitez-en. Ouvrez des canaux de comunications avec eux. Vous pourrez en profiter.

15 mars 2007

Citoyen numérique du 15 mars

Je vais encore une fois sévir lors de l'édition de Citoyen Numérique d'aujourd'hui avec Michel Dumais. L'émission est diffusée sur les ondes de CIBL à 13h00 et est disponible en direct sur le site de CIBL. Par la suite, elle sera archivée sur le site de Citoyen Numérique.

J'avais l'intention de traiter principalement de deux sujets:
  • la campagne d'achats de mots-clés du PLQ
  • le soir du débat et l'escouade péquiste sur les blogues
Les nouvelles de ce matin me font ajouter le "scandale" des propos de Bryan Breguet à savoir si l'ADQ est prête ou pas à diriger un gouvernement majoritaire. Philippe Schnobb a sorti l'histoire. Stéphane Dion (pas le Stéphane Dion) en rajoute. Tristan Péloquin aussi. Dominic Arpin est en ondes sur LCN.
  • Mon impression, en résumé: quand je dis qu'il y a des risques à laisser son monde bloguer (tel que je l'indique dans cet article dans l'édition du Voir d'aujourd'hui), c'est de ça dont je veux parler.
  • Quand je dis que la blogosphère québécoise n'a pas la maturité pour avoir un impact important sur les résultats de l'élection, c'est de ça dont je veux parler.

14 mars 2007

Débat des chefs: d'autres verdicts

Michel C. Auger: L'or à Dumont, l'argent à Boisclair
Il n’y a que deux marches sur le podium de ce débat. La médaille d’or va à Mario Dumont qui fut, malgré quelques difficultés, le plus efficace autant pour expliquer ses positions que pour attaquer ses adversaires. L’argent va à André Boisclair, qui a fait mieux que prévu et qui a obtenu sa deuxième chance de faire une première impression.
Vincent Marissal: Mario en feu, Charest éteint
Si la norme d'évaluation d'un débat des chefs est de savoir, comme on dit en jargon sportif, qui voulait le plus hier soir, alors c'est clairement Mario Dumont qui a gagné.
Michel David: Avantage au PQ
André Boisclair a démontré hier soir qu'il était trop tôt pour l'enterrer. Alors que plusieurs le tenaient pour une quantité négligeable, le chef du PQ a dominé le débat.
Yves Chartrand: Jean Charest en a arraché (c'est grâce à la version "papier" du Journal de Montréal que je sais que c'est lui, la version web n'est pas signée)
Les Québécois ont assisté hier soir à un débat des chefs excitant, comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. Aucun chef n’en est sorti en remportant la palme mais s’il fallait nommer un perdant, ce serait Jean Charest, qui s’est constamment maintenu sur la défensive.
Mais surtout, le verdict des électeurs/téléspectateurs:

Léger Marketing: Les chefs coude à coude
Même si Jean Charest semble l’emporter avec 32 % des électeurs qui le disent vainqueur, la marge d’erreur de plus ou moins 2,7 % de l’étude force le président de Léger Marketing, Jean-Marc Léger, à parler d’un match nul.
André Boisclair n’arrive deuxième que par 1 % (31 %), tandis que Mario Dumont n’est que 4 % derrière, à 28 %.
CROP: Les auditeurs ont préféré Dumont
C’est le chef de l’Action démocratique du Québec, Mario Dumont, qui a offert la meilleure performance lors du débat d’hier soir, si l’on se fie aux résultats d’un sondage CROP—La Presse—Le Soleil réalisé en fin de soirée.

En effet, 42 % des sondés ont estimé « excellente » ou « très bonne » la performance de M. Dumont, contre 29 % pour le premier ministre sortant, Jean Charest, et 27 % pour le leader péquiste André Boisclair.

La prestation de ce dernier fut jugée « médiocre » par 18 % des gens interrogés, soit 8 points de plus que pour M. Charest et 13 de plus que M. Dumont.

À la question de savoir « lequel des trois chefs a été le plus convaincant », c’est encore le chef adéquiste qui est arrivé premier, récoltant 41 % des réponses positives. MM. Charest et Boisclair suivent, avec 30 % et 21 % respectivement.
Un autre texte au sujet du CROP dans La Presse cette fois: Dumont s’est montré convaincant
Mario Dumont a réussi à tourner à son avantage le débat télévisé d’hier soir, tandis qu’André Boisclair a été jugé le plus sévèrement, selon un sondage éclair effectué à l’issue des deux heures de confrontation.

Quarante-deux pour cent des répondants estiment que le chef de l’Action démocratique a eu une excellente ou une très bonne performance. Une proportion semblable, soit 41 % des participants, estiment qu’il a été le plus convaincant des trois chefs. (...)

Près de quatre répondants sur 10 affirment que leur opinion de l’ADQ s’est améliorée à la lumière du débat. Seulement 14 % des répondants ont amélioré leur perception du PLQ et 23 % ont maintenant une meilleure image du PQ.
Mise à jour: Don MacPherson dans The Gazette: Dumont skates to a win
(...) on the whole, it was Dumont who appeared to make the most of last night's opportunity to speak directly to Quebecers, and Boisclair the least. And Charest was not able to live up to the reputation as a debater he acquired when he didn't have to defend his government's record.

As it was hockey night, the three stars of the game I watched were, in order: 1) Mario Dumont; 2) Jean Charest; 3) Andre Boisclair.

13 mars 2007

Débat des chefs: mon verdict

Jean Charest 7/10
  • Son habit était représentatif de ce qu’il dégageait : sombre. Il a joué défensif tout au long du débat. N’a pas perdu beaucoup de points; n’en a pas marqué beaucoup non plus.
  • A été déstabilisé par la question de Dumont sur le Pont de la Concorde. A été mis en boîte par ses adversaires sur la question de ses ambitions vis-à-vis le gouvernement fédéral.

André Boisclair 6/10
  • Le grand perdant, il n’écoutait pas ses adversaires et les interrompait sans arrêt; assez pour tomber sur les nerfs non seulement de ses rivaux (qui lui ont fait remarquer plusieurs fois) mais aussi des téléspectateurs. Son entourage devrait avoir honte.
  • A compté des points sur la question de l’avenir du Québec (notamment) mais aurait pu et dû en compter plus.

Mario Dumont 9/10
  • Sur le cadre financier, il a compté en début de débat en annonçant ses chiffres mais s’est fait matraquer solidement par Boisclair plus tard. Deux fois, Dumont a utilisé les arguments de ses adversaires à son avantage sur la question de son équipe.
  • A eu de loin la meilleure déclaration d’ouverture et a lancé la seule bombe (celle du Pont de la Concorde). C’est de cette question que l’on parlera (en bien ou en mal) dans les prochains jours.

Débat des chefs

Je vais commenter le débats des chefs dans ce billet et ce, en temps réel. J'avais fait la même chose lors d'un des débats dans le cadre de l'élection fédérale l'an dernier.

Cette fois, ce que je vais faire, c'est un commentaire après chaque bloc ainsi qu'une conclusion.

En prévision du débat, j'ai identifié ce qu'étaient, pour moi, les défis et les écueils à éviter pour chacun des trois protagonistes.

Jean Charest
  • Les défis :
    • Il est perçu comme étant le meilleur à la formule du débat. Plus les attentes ont élevées, plus elles sont difficiles à atteindre.
    • La dernière fois, il avait sorti un lapin de son chapeau (la déclaration de Parizeau qui avait fait dérailler la campagne de Landry). Pourra-t-il rééditer l’exploit?
  • Les écueils à éviter :
    • La trop grande confiance en lui et en son bilan. On comprend qu’il en soit fier mais celui-ci n’est pas aussi reluisant qu’il le voudrait. Même Pierre Paradis le dit (ce qui sera assurément cité par un de ses adversaires).
André Boisclair
  • Les défis :
    • Les gens ne s’associent pas à lui. S’humaniser est donc son principal défi.
    • De plus en plus de souverainistes annoncent leur intention de voter pour un parti autre que le PQ. Les ramener dans le camp péquiste, voilà son second défi.
    • Il court le risque d’être ignoré par ses deux adversaires.
  • Les écueils à éviter :
    • L’impatience, surtout s’il se fait attaquer. Un débat, c’est un sport de contact : il faut avoir « la couenne dure ».
    • Les montées d’émotion. Pour l’instant, ça a passé. Il ne faudrait pas qu’il en fasse trop.
Mario Dumont
  • Les défis :
    • Les Québécois disent de Dumont qu’il est le chef qui leur ressemble le plus. Il n’a donc qu’à être « vrai ». C’est son seul défi important. En 2003, il n’avait pas misé sur cet aspect certains membres de son entourage lui ayant conseillé de paraître « premier ministrable ».
  • Les écueils à éviter :
    • Il ne doit pas paraître surpris par une attaque d’un de ses deux rivaux (comme Charest, il sera attaqué par ses deux vis-à-vis).
    • Il doit répondre aux commentaires sur son équipe sans avoir l’air de minimiser la situation.
Déclarations d’ouverture
  • Dumont met l'emphase sur la famille, un thème très identitaire. Sort la carte du cadre financier pour couper l'herbe sous le pied de ses adversaires. Attaque seulement Charest et s'adresse directement à lui. Omet Boisclair complètement. "Un vote pour l'ADQ, c'est un vote pour vous."
  • Boisclair met l'emphase sur le fait que le PQ est la seule alternative aux libéraux pour former le gouvernement. Suit sur l'éducation et les divers aspects de son programme. Juste une phrase sur la souveraineté. Associe Charest à Dion.
  • "Le Québec va mieux qu'en 2003." Bonne ligne. Le Québec est reconnu comme une nation! Deuxième bonne ligne. Il est celui qui lit le plus (moins bon qu'en 2003). Petit mea culpa vers la fin. Pas mal. Attaque ses deux adversaires également; surprenant. Finit exactement à la bonne seconde.
Bloc 1 : Santé et mission sociale
  • Pas de surprises avec les mots d'ouverture.
  • Charest a pris beaucoup de place contre Dumont. Dumont a bien repris la pôle avec la question des ainés.
  • Dans l'angle où on voit Dumont et Boisclair ensemble, il y a une caméra dans le champ de vision. Boisclair interrompt sans cesse; pas bon du tout. Dumont associe Boisclair à Trudeau!
  • La liste des statistiques de la part de Boisclair (incluant Sherbrooke), c'est bon. Charest ne s'adresse même pas à Boisclair: il s'adresse aux Québécois et il regarde la caméra. Boisclair ne gagnera pas un seul vote dans ce bloc.
Bloc 2 : Environnement et développement durable
  • Dumont/Boisclair: Dumont rappelle le passé de Boisclair comme ministre. Le questionnaire de Greenpeace, tout le monde s'en fout.
  • Dumont/Charest: Dumont rappelle le Suroît à Charest (Boisclair va être déçu, il voulait sûrement l'attaquer là-dessus). Charest a trop de chiffres. "Mon ambition pour le Québec", ce n'est pas un ancien slogan de quelqu'un ça? Pour Charest, Kruger, c'est du concret; félicitations. Dumont regarde un peu trop l'horloge.
  • Charest/Boisclair: Sur la forêt, c'est une égalité. Tous les deux ont des torts. Sur Kyoto, Charest s'en sort très bien.
(Pour les amateurs, les Islanders mènent 2-0 sur le Canadien.)

Bloc 3 : Gestion de l’Etat et économie
  • Pour l'ouverture, Boisclair a été plutôt bon.
  • Charest/Boisclair: Les banques et les compagnies d'assurances sont des méchants selon Boisclair.
  • Charest/Dumont: Le Pont de la Concorde, c'est une belle bombe. BOOM! Charest préfère parler de l'augmentation de la dette!!! (Citation de Dumont: "Quand je suis né, la dette du Québec par habitant était de 368 $. Quand ma fille Angela est née en 1996, sa part de la dette était de 12 584 $. Pour un enfant qui naîtra demain, c’est 25093 $.")
  • Dumont/Boisclair: Dumont fait du judo avec son équipe (il utilise la force de l'adversaire contre lui). Boisclair regarde vers le ciel quand Dumont parle: pas bon. Boisclair a bien boxé sur la "marge de manoeuvre" du gouvernement. Quand il est s'est appuyé sur son lutrin il était très confiant (avec raison).
Bloc 4 : Education, famille et développement humain
  • Charest/Boisclair: On parle de famille, le thème de Dumont, plutôt que d'éducation, le thème de Boisclair.
  • Boisclair/Charest: Les tarifs des CPE est une excellente attaque de Boisclair. Boisclair travaille son public: les étudiants. Charest demande aussi à Boisclair de cesser de l'interrompre.
  • Dumont/Charest: Le bulletin chiffré, ça rentre directement dans la clientèle de l'ADQ. Avec son "ça ne tient pas la route", Charest marque des points.
(C'est maintenant 3-2 Islanders.)

Bloc 5 : Avenir politique du Québec
  • Bonne ouverture Dumont. Boisclair "score dans son net", pour reprendre une expression de hockey, au début de son intervention mais revient fort avec "même M. Charest avoue qu'on en a les moyens". Charest met Dumont et Boisclair dans le même camp souverainiste.
  • Dumont/Boisclair: En réponse Dumont dit à Boisclair que "le discours sur la souveraineté, il est en noir et blanc." Dumont est concret; Boisclair rêveur. L'autonomie du Québec serait dépendante de la volonté d'Ottawa?
  • Boisclair/Charest: "Moi, dans mon parti à moi, je m'entends bien avec mes partisans", affirme Charest. Ouch.
  • Charest/Dumont: Charest accuse Dumont à la fois d'être à plat ventre ET un souverainiste caché. Les deux ne même temps? Dumont invoque Bourassa et accuse Charest de vouloir devenir premier ministre du Canada. Charest invoque trop le JE et pas assez le NOUS.
Déclarations de fermeture
  • Charest lit trop. L'emphase est sur l'équipe et pas sur les engagements.
  • Dumont retourne la question de l'équipe contre Charest. "Péquistes et lib.raux, c'est du pareil au même", ça me rappelle quelque chose."Pour vous." "Pour vous." "Pour vous." "Pour vous."
  • Boisclair n'a pas vraiment fait de vagues ni marqué de points dans sa conclusion.
(C'est maintenant 4-3 Montréal)

9 mars 2007

Votre humble serviteur cité dans divers médias

C'est clair que la question des blogues et de la campagne électorale est une question qui intrigue les médias traditionnels.

Une entrevue donnée à la Canadian Press la semaine dernière a été reprise notamment dans canada.com, dans le Ottawa Citizen, dans le Winnipeg Free Press (pour lequel je ne trouve pas de lien) et dans le Montreal Gazette.

Quelques citations:
“Political parties will have to blog or risk irrelevance,” says Marc Snyder, a communications consultant and himself the author of the popular blog emm-ess consultants.(...)

But embracing new media doesn’t come without risks for Quebec’s old-guard politicians reared on kissing babies and the staged photo-op.

“Working with blogs, you have to take a leap of faith,” says Snyder, who is also a former organizer for the Action democratique du Quebec. “You have to admit that you will not control your message the way you could control your message in past elections.

“That’s just not something that comes naturally to political parties.”(...)

Snyder thinks Quebec’s bloggers are still playing catch-up with their U.S. counterparts.

“I think that the role that blogs and social media will play is relatively minor,” he said in a phone interview. “I don’t think that our blogosphere is mature enough to play an important role.”(...)

All this doesn’t bode well for the dinosaur elements of Quebec’s political parties, whose efforts to “get with it” leave Snyder unimpressed.

“The political parties in Quebec are not taking the steps that should be taken in order to profit from this total change in how communications are going to work over the next few years,” he says.

After all, in the new frontier of Quebec politics, a party’s message may no longer be theirs to control.
Je suis aussi cité dans cet article de Jérôme Plantevin dans le journal Les Affaires.

Quelques citations:

Dans la plupart des pays occidentaux, Internet est considéré comme une plateforme importante pour diffuser un message et joindre un grand nombre de personnes durant une campagne électorale.

"Au Québec, pour le Parti libéral (PLQ), le Parti québécois (PQ) et l'Action démocratique du Québec (ADQ), cela ne semble pas être le cas si on se fie aux premiers jours de la campagne", constate Marc Snyder, consultant en communications et spécialiste des relations publiques et des médias sociaux.

Le 21 février, bien que la date du déclenchement ait été connue depuis plusieurs semaines, les nouvelles versions des vitrines Web des trois grands partis n'étaient pas en ligne. Quand c'était le cas, plusieurs sections ne fonctionnaient pas. "C'est totalement inacceptable et inexplicable qu'ils n'aient pas été prêts", soutient M. Snyder.

Mise à jour: Je ne trouvais pas le lien vers l'émission de Désautels à la radio de Radio-Canada où je suis cité par Janic Tremblay. Le voici.

8 mars 2007

D'où viennent les lecteurs d'un blogue?

Selon une étude effectuée par Vizu Answers et par Ad Age citée dans cet article de eMarketer.com les deux tiers des lecteurs d'un blogue l'ont trouvé par le biais d'un lien sur un autre blogue.


Conclusion: si vous lancez un blogue corporatif ou professionnel, il est très utile de communiquer avec des blogueurs qui suivent le même champs d'intérêt que vous pour les mettre au courant de votre lancement.

Citoyen numérique du 8 mars

Je vais encore une fois sévir lors de l'édition de Citoyen Numérique d'aujourd'hui avec Michel Dumais. L'émission est diffusée sur les ondes de CIBL à 13h00 et est disponible en direct sur le site de CIBL. Par la suite, elle sera archivée sur le site de Citoyen Numérique.

Je traiterai principalement de trois sujets.
Si nous avons le temps, je reviendrai sur la position du Directeur général des élections (qui a évolué depuis la semaine dernière) au sujet des blogues pendant la campagne.

Philippe Renaud (avec les choix musicaux) et Jean-François Renaud (qui parlera de publicité et marketing) seront aussi de la partie.

Enfin, je profite de ce billet pour répondre à Laurent LaSalle qui, dans ce billet, commente l'émission de la semaine passée. Laurent écrit notamment que:
Selon Marc Snyder, (...) la blogunauté québécoise n’aura pas ou peu d’impact sur la campagne électorale actuelle. (...) Selon lui, le Québec n’est pas à l’heure des blogues, même si l’on en fait de plus en plus mention dans les médias, et que certaines chroniques de magazines culturels sont dédiées sur le sujet, avec entre autres un survol des sujets traités par les blogueurs québécois.
Oui, je dis que la blogosphère (collectivement) n'aura pas un impact important sur la campagne. Je suis de l'opinion que la blogosphère (collectivement) n'a pas acquis la maturité que l'on observe dans d'autres pays (les États-Unis et la France, notamment).

Cela étant écrit et considérant que je tiens un blogue depuis plus de trois ans et que je suis cité dans la majorité des reportages analysant l'impact des blogues sur la campagne, ce serait un peu contradictoire pour moi de penser que les blogues sont sans importance. Il ont une importance: malheureusement, ils n'ont pas encore l'importance que je souhaiterais qu'ils aient. Cela viendra.
J'explique plus en détail dans ce billet.

7 mars 2007

Des nouvelles de Second Life

En trois mots: ça va mal.
  • Fred Cavazza, une des inspirations de Michel Leblanc, ne crois plus en Second Life (il cite un de mes billets sur le sujet). Michel répond. Je dois dire que Michel m'a fait rire lorsqu'il écrit:
    À mon point de vue, le plus gros problème de Second Life est son nom lui-même.
    Sérieusement, j'ai ri à voix haute. Second Life a vraiment beaucoup de problèmes. Son nom est, dans l'ordre des choses, un problème mineur.
  • La revue Baseline se fend d'un article qui reprend certains des arguments de Fred sur le plan économique et en ajoute de nouveaux.
  • The Register fait de même. et révèle que:
    In March 2006, Linden Lab used some of an $11m additional investment from VC firms, and from Amazon's Jeff Bezos, eBay's Pierre Omidyar, and the Open Source Foundation's Mitch Kapor, to hire a professional agency, Flashpoint PR.
    Basée à San Francisco, Flashpoint (que je ne connais pas et avec qui je n'ai pas de relation professionnelle) est désormais mon agence fétiche: autant de couverture médiatique qui repose sur autant de vent, ça doit être un nouveau record mondial.