La majorité des PME
américaines interdisent l'usage personnel des médias sociaux au travail (en
fait 62%), selon une étude réalisée par la firme américaine de sécurité Panda
(un fournisseur de produits antivirus).
Je reconnais des risques
à l’utilisation des médias sociaux au travail : productivité réduite,
introduction éventuelle de virus dans le système, coût de la bande passante,
etc. Mais j’affirme que, malgré ces risques, c’est là une décision
contre-productive.
Avec l'avènement des
ordinateurs personnels à la maison et l’augmentation fulgurante de l'utilisation
des téléphones intelligents, nous utilisons nos interfaces avec Internet
partout. Tout le temps. Et on s’améliore sans arrêt.
Dans ce contexte, les technophiles
et, à plus fort titre leurs enfants, ont
de la difficulté à comprendre (et à accepter!) que leur lieu de travail ne
fonctionne pas comme dans la «vraie» vie. Parce l’accès à Internet et aux
médias sociaux, ça fait partie de la vraie vie.
La différence entre le
travail et partout ailleurs, c'est que, au travail, nous sommes limités dans
nos choix numériques. Nous sommes limités par la capacité d'investissement de
l’entreprise, ses exigences de formation, ses choix technologiques et ses
préoccupations de sécurité. Dans notre vie à l’extérieur du travail, nous
surfons avec nos navigateurs et interfaces préférés, nous utilisons Google pour
effectuer des recherches, nous partageons des photos sur Flickr et des vidéos
sur YouTube, nous mettons des gens dans des Cercles sur Google+, nous avons des
amis sur Facebook, nous avons des contacts sur LinkedIn et nous suivons
l'information sur Twitter. Mais dans notre vie professionnelle, les mêmes
options ne nous sont pas données. L'accès nous est refusé lorsque nous
installons certains logiciels (et même des mises à jour) ou visitons certains
sites.
Les organisations devraient
reconsidérer ces restrictions et de les comparer aux opportunités présentées.
C'est économiquement absurde de ne pas accepter de telles pratiques dans le
milieu de travail en se basant sur le fait que nous avons acquis de tels outils
pour échanger, partager, discuter, socialiser, de recherche, jouer, apprendre
ou acheter. Alors pourquoi ne pouvons-nous regarder le profil de notre collègue
ou rechercher une publication ou un document aussi facilement au bureau comme
nous le ferions à la maison?
Une nouvelle fracture
numérique pourrait survenir entre les utilisateurs «professionnels» et
«personnel». Pour la première fois de la (courte) histoire du numérique, les
véritables innovations proviennent d'une utilisation personnelle. Combien
d'entre vous gérez votre agenda sur votre téléphone parce que c'est plus
pratique, sans aucun moyen de le synchroniser avec votre ordinateur de bureau?
Combien utilisez les services d'échange de fichiers tels que Dropbox à des fins
professionnelles parce que votre compagnie limite la taille des fichiers à
échanger?
C'est maintenant aux
entreprises de trouver des façons novatrices de gérer l'utilisation
«personnelle» des dispositifs en entreprise. C'est une situation
gagnant-gagnant.
1 commentaire:
Autre point sur la contre-productivité de bannir les médias sociaux au bureau...
Avec la prolifération des appareils téléphoniques / mobiles intelligents, et tenant compte de la part important de l'usage des médias sociaux sur ces appareils intelligents, on peut conclure que bannir sur l'ordinateur ou le téléphone fourni par le bureau empêche en rien l'usage sur son appareil personnel...
Si un employé qui veut accéder à Facebook, Twitter ou LinkedIn y est bloqué sur un appareil, il trouvera moyen d'y accéder autrement.
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