30 novembre 2005

Federal election (day 2)

Two pieces of news:

  • There'll be four debates. Two in English and two in French. One of each before and after the holidays (Dec. 15-16 and Jan. 9-10). Contrary to the last debates, this time they will be using closed mikes, reducing the cross-talk from the last ones. Something tells me that the first one will have been forgotten by the time we vote.
  • CBC reports that "Skeptical public makes polling tougher." Seems people don't answer pollsters as much as they used to. They are now sometimes getting less than 10% answer rates which obviously screws up their demographics. Another thing that they'll have to start taking into account is the fact that more and more younger Canadians don't have a land-line telephone (they use only their cell phone) and the phone book is where pollsters take their raw data.

I'll try to point out a couple of things like this daily until January 23. Wish me luck.

Anonymous Lawyer est un des pires trous du...

Anonymous Lawyer est un avocat anonyme (duh!) basé à New York.

Aujourd'hui, il écrit:

I ran over a cat on the way into the office this morning. People should control their pets better.
Même moi qui n'aime pas beaucoup les chats je trouve ça un peu exagéré ;-)

29 novembre 2005

Michael Brown, consultant en gestion de crise?

Je trouve ceci très drôle. Tiré du fil de presse Scripp Howard:

'Brownie' seeks fresh start as consultant in Colorado

WASHINGTON -- He learned his lessons, and now they're for sale.
Ousted FEMA director Michael Brown, who was vilified over his handling of the Hurricane Katrina disaster, plans to make a fresh start in Colorado, selling his expertise about how emergency planning can go right or so very wrong.
"You have to do it with candor. To do it otherwise gives you no credibility," Brown said Wednesday.

Considérant ce que j'écrivais sur la crédibilité et la virginité il y a une couple de messages, on ne peut pas dire qu'il n'a pas du front ;-)

Le quasi-blogue de Michel Vastel pour L'actualité

Commençons en disant que j'aime bien le journaliste et chroniqueur politique Michel Vastel. Dans le domaine, il faut reconnaître qu'il est très bien branché. (À titre de biographe de Nathalie Simard, je n'en sais rien...)

Alors même si je vais critiquer son blogue dans les prochaines lignes , j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur ;-)

C'est que je suis en train d'écrire un texte pour un client où je propose une définition d'un blogue et celui de Michel Vastel ne passe pas le test.
Un blogue, c’est un site web. Maintenu par une ou des personnes. Facilement et relativement souvent mis à jour. Dont les mises à jour se font de façon anti-chronologique et dont les archives sont publiques. Un site auquel on peut s’abonner par le biais d’un fil RSS. Et enfin, un site sur lequel on peut laisser des messages et où une interaction se développe entre l’auteur et les lecteurs, ainsi qu’entre les lecteurs.
C'est ma définition. Vous avez le droit de ne pas être d'accord.

Si on reprend la définition, point par point, on s'apperçoit que c'est au niveau des deux derniers que le bât blesse.

Allez Michel, faites le message aux gens de TI de L'actualité. Ils sont capables de faire mieux.

Les porte-parole (politiques) et la crédibilité

Ceux qui me connaissent savent que j'ai fait pas mal de politique dans ma vie. J'ai notamment agi à titre de d'attaché de presse, d'organisateur, etc. J'ai aussi agi comme porte-parole. La chose la plus importante quand on est dans cette fonction, c'est la crédibilité.

Scott McClellan est le porte-parole de la Maison Blanche. C'est pas mal le summum dans le domaine.

Il y a deux ans il avait affirmé, du haut de son podium, que Lewis "Scooter" Libby et Karl Rove lui avaient confirmé qu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre trempé dans l'affaire du coulage (sic) du nom de Valerie Plame, une agente de la CIA.

On sait maintenant que c'était faux. Le 1er novembre, les journalistes ont questionné McLellan de façon corsée.
Q. But don't you end up -- don't you end up with a credibility problem?
Le 14 novembre, PR Week a publié un papier sur le fait que plusieurs se questionnaient sur la crédibilité qu'il reste à McLellan et les impacts que cela a sur sa sécurité d'emploi.

Aujourd'hui, le 29 novembre, ça fait 20 jours qu'il n'a pas donné un seul vrai briefing; le dernier date du 9 novembre.

Hmmmm. La crédibilité, c'est comme la virginité. Une fois que tu l'as perdue...

23 novembre 2005

Le ministre de l'Intérieur français commente un blogue

Mathieu Kassovitz, le réalisateur de La Haine, un film sorti en 1995 dans lequel on raconte l'histoire de jeunes maghrébains dans les cités de Paris, a un blogue.

Dans son plus récent message, il s'en prend au ministre de l'Intérieur de la France, Nicolas Sarkozy (c'est lui qui utilisé le mot "racaille" pour décrire les émeutiers).

Il écrit notamment:
Le ministre de l’intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l’aspect purement démagogique et égocentrique d’un petit Napoléon en devenir.
Il explique que selon lui:
Si les banlieues explosent une nouvelle fois aujourd’hui, ce n’est pas dû à un raz le bol général des conditions de vies face auxquelles des générations entières « d’immigrés » doivent se battre quotidiennement. (...) Ces voitures qui brûlent sont des réactions cutanées face au manque de respect du ministre de l’intérieur envers leur communauté.
En clair, c'est de la faute à Sarkozy.

Jusque là, il n'y a pas d'histoire. Sauf que le ministre a décidé de répondre en laissant un commentaire sur le blogue lui-même.

Monsieur,

J'ai pris connaissance de vos propos développés sur votre blog relatifs à la crise qui a traversé plusieurs de nos banlieues. Au-delà de vos flèches caricaturales et provocantes dont je suis la cible, j'ai tenu à vous répondre personnellement car je crois aux vertus du débat et de l'échange, notamment avec celles et ceux qui ne souscrivent pas à mes idées ou mes actes.

Le premier point qui m'a frappé à la lecture de votre blog, c'est qu'il laisse fortement entendre que la crise actuelle a surgi soudainement, comme par un malheureux hasard. Vous l'attachez de façon réductrice et manichéenne à ma personne et à quelques mots prononcés par moi-même…
(...)

Vous connaissez, semble-t-il, suffisamment "les quartiers" pour savoir, au fond de vous-même, que la situation est tendue depuis de longues années et que le malaise est profond. Votre film, "La haine", qui date de 1995, évoquait déjà ce malaise que des gouvernements, de droite comme de gauche, ont dû gérer avec plus ou moins de réussites. Limiter cette crise aux faits et gestes du Ministre de l'Intérieur, c'est, d'une certaine façon et une fois encore, passer à côté des vrais problèmes. Je mets cela sur le compte d'un coup de cœur mal placé.

Le second point qui m'a heurté, c'est que vous paraissez vous faire, sans nuance, le porte-parole d'une minorité de casseurs plutôt que l'interprète d'une majorité de familles et de jeunes qui vit, elle aussi, dans les cités et qui en a assez de constater que la culture de la violence et des rapports de forces s'est imposée sur celle de l'Etat de droit. Pourquoi n'avoir aucun mot pour ceux dont la voiture a brûlé, les privant ainsi d'un outil de liberté et de travail durement acquis ? (...)

Voilà les quelques réflexions que m'inspire la lecture de votre blog. Je sais que vous êtes, avec votre style et vos convictions, à la recherche d'une prise de conscience des pouvoirs publics vis à vis des banlieues. Depuis tant d'années, beaucoup d'argent a été engagé, beaucoup d'efforts ont été entrepris par les services de l'Etat comme par les acteurs de terrain. Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Nous y avons tous notre part de responsabilité. Comment faire mieux et autrement ? Cette question, il faut maintenant la résoudre.

Demeurant disponible pour poursuivre, si vous le jugez utile, notre échange de vive voix, je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas Sarkozy

Ma question: je me demande bien quand un politicien québécois ou canadien va en faire de même? Comme le dit Paul Wells qui m'a pointé vers l'article dans Le Figaro: Cool.