18 août 2010

Quand «l'ami d'un ami» réécrit la définition de l'amitié

Le titre n'est pas de moi: c'est le titre d'un article dans Le Droit d'Ottawa dans lequel je suis cité au sujet, notamment, de la diminution (disparition?) de la notion de vie privée sur les médias sociaux.

L'article accommpagne celui-ci qui traite d'un party qui a mal viré:
Un adolescent de Cantley a sous-estimé le pouvoir de Facebook en annonçant une fête chez lui, lundi soir. Il attendait une centaine d'amis, il en est venu 500. (...)

L'hôte voulait profiter de l'absence de ses parents, partis en voyage, pour inviter ses « amis Facebook » chez lui. L'adolescent, a-t-il confié, hier, a omis de cliquer sur l'option « privé » afin de limiter le nombre d'invitations. Le média social a causé un véritable effet domino, avec des gens pratiquement inconnus qui ont répondu à l'invitation.
Oups.

Voici ce que retient le journaliste de notre conversation (c'est fidèle à ce que j'ai):

Les communications ont changé en moins de 20 ans, rappelle le directeur des médias sociaux chez Octane stratégies, Marc Snyder. Le schéma classique de «l'émetteur, message, récepteur» est devenu beaucoup plus complexe. «Le point B est, aujourd'hui, aussi un émetteur, dit-il. Si tu veux restreindre la communication, (Facebook) devient négatif.»

La révolution des communications a des répercussions sur les notions de ce qui est privé et de ce qui ne l'est pas, résume M.Snyder. «Des gens écrivent des choses qu'ils pensent être privées, mais ne savent pas comment elles seront diffusées.»

La seule "correction" que je ferais est à l'effet que ce n'est pas que Facebook qui devient "négatif" lorsque l'on veut restreindre la communication, c'est l'ensemble des plateformes de médias sociaux.

16 août 2010

De l'évangélisation et de l'exagération

Ce matin, la compagnie SAS a publié un sondage qui dit que seulement 10% des entreprises n’utilisent pas les médias sociaux.

Est-ce que j'ai besoin de dire que je pense que c'est grossièrement exagéré?

Le pire, c'est que toute les opinions et les articles que j'ai vus jusqu'à présent prennent ça "pour du cash". Voyons donc! Il est où votre esprit critique?

J'ai mis en ligne mon opinion sur le site d'Octane, n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires là-bas!

2 août 2010

Je suis tanné des guéguerres entre groupes médiatiques

Je compte plusieurs journalistes comme amis. J'en considère plusieurs autres comme étant talentueux et professionnelles.

Mais j'ai mon voyage des journalistes du quasi-consortium Gesca/Radio-Canada qui utilisent les médias sociaux pour bitcher ceux de l'empire Quebecor. Et vice versa bien sûr. La seule chose sur laquelle tous s'entendent, c'est sur leur jugement (critique) de la radio-poubelle de l'autre bout de la 20 (qu'ils ont rarement écouté, par ailleurs).

À quand un journaliste québécois qui signerait quelque chose comme le papier de Howard Kurtz dans le Washington Post de ce matin?

The nastiness index keeps on rising, and all of us are getting sullied in the process.

Media outlets, which once merely chronicled this era of hyper-partisanship, now seem to be both the purveyors and often the targets of ugly attacks. (...)

It's journalism as blood sport, performed for the masses.

To say this atmosphere is troubling is to risk being pilloried for defending the old regime against a New Media Order, which comes equipped with a new mission (...).

The news business, aloof from criticism for far too long, should absolutely be held accountable. These days, though, the constant swirl of accusations, the charges of bias and personal perfidy, have tarred even those who are working hard to be fair.

No media person is perfect, including me, but I cling to the belief that facts matter. That, however, is in danger of becoming an old-fashioned view, along with the virtue of calling people for comment before you unload on them. (Too slow, why wait, let them deny the charge later.) Instead, the toxic atmosphere that many media outlets tolerate, and sometimes foster, is slowly poisoning the discourse, for us and, yes, for you. (...)

L'article complet intitulé In journalism's crossfire culture, everyone gets wounded est ici. Est-ce que mes amis journalistes vont le lire?