27 janvier 2006

Mea culpa

Dans mes commentaires de lendemain d'élections mardi, j'ai dit que les maisons de sondages avaient toutes sous-estimé le résultat des libéraux (en utilisant les donnés du 20 janvier).

Mea culpa.

Il y a une maison de sondage qui a vraiment eu des résultats extraordinairement proches de la réalité (pour les quatre plus grands partis): SES Research.

Leurs résultats du 22 janvier (avec les résultats d'élection entre parenthèses):
PC: 36.4% (36.3%)
PLC: 30.1% (30.2%)
NPD: 17.4% (17.5%)
BQ: 10.6% (10.5%)
Verts: 5.6% (4.5%)

26 janvier 2006

Are flacks credible? Lets ask the hacks

Yesterday, I had a message for Jack Shafer. Here's a little more info (that, obviously, confirms my point) on the same subject.

It comes from a study (800K PDF, in French) from the Chaire en relations publiques de l'Université du Québec à Montréal.

When asked to characterize the work of PR officers, 50% (42.86+7.14%) of the journalists interviewed said that PR flacks helped get them access to information while only 29.59% (17,35%+12.24%) said that they hindered access to information. Other answers (including has no impactInfopresse wrote an article on the subject and Nadia Seraiocco added her comments (both in French).

25 janvier 2006

Prédictions sur les élections

En décembre dernier, j'ai commis un Message aux commentateurs politiques qui disait notamment:
People who make prediction their business—people who appear as experts on television, get quoted in newspaper articles, advise governments and businesses, and participate in punditry roundtables—are no better than the rest of us (at predicting).
Voici quelques citations qui prouvent une fois de plus que tenter de prévoir des dénouements politiques trop longtemps à l'avance n'est pas une chose facile:
Stephen Harper is now typecast, fairly or not, as the grim reaper of Canadian politics. But there is not enough will among the party's rank and file to drive him out. The party doesn't need that kind of bloodbath. The only hope for a change would be if the leader, for the good of the team, voluntarily resigned and called a leadership convention for January.
'These reservations aside, however, Peter MacKay is still clearly, as Liberals themselves attest, the Conservatives' best hope against Paul Martin.
'Stephen Harper might do well to think about this, and recall the time the Nova Scotian cleared the decks for him.'
Lawrence Martin, Globe and Mail columnist, October 6, 2005
Their (the Conservative party's) positions are too socially conservative, I think, to form a government in Canada. People may like their fiscal policies but they're frightened by their social conservatism…It's a pity because it denies people a choice on policy issues.
Kim Campbell, December 1, 2005

Tiré de Harper proves critics wrong sur Politics Watch.

Slate's Jack Shafer on PR officers

When asked by PRWeek "How do you feel about PR pros?" by PRWeek, Jack Shafer, the editor-at-large and media critic at Slate Magazine answers:
Well, I have found, with only rare exceptions, that PR officers are impediments to journalism. They are the people who man the barricades(...). I don't feel bad about saying this, as I don't think PR people like me any more than I like them. (...) I just want to call up the person I want to talk to and not go through this incredibly long dance with a PR officer in order to get to my quarry.
Well Jack, if you didn't consider the people you want to interview as quarries (which Merriam-Webster defines as one that is sought or pursued : prey), maybe PR officers wouldn't be so defensive with you! I can find you a bunch of journalists that have thanked me numerous times for helping them out, and even saving their hide a couple of times. You could try being slightly more collaborative, you might see that things'll change.

Les communicateurs québécois dans la blogosphère (mise à jour)

En mai dernier, je faisais une liste des blogues tenus par les communicateurs québécois. J'entends ici les gens du côté des industries du marketing, de la publicité, des relations publiques, etc.

En mai dernier, il y en avait 13. Aujourd'hui, plus de 40 près de 50! Évidemment, ni le premier recencement, ni celui-ci ne sont exacts, ni complets.

Je mettrai à jour ce message au fur et à mesure que j'en connais des nouveaux.

Le word of mouth ou le bouche-à-oreille

Jeudi et vendredi dernier se tenait le Word of Mouth Basic Training: Master the Art of Word of Mouth, Viral, Buzz and Blog Marketing, une conférence organisée par la Word of Mouth Marketing Association. Vous trouverez des billets écrits suite à la conférence ici, ici et ici.

C'est mon "hook" pour vous présenter quelques statistiques sur le word of mouth ou, en français, le bouche-à-oreille.

La WOMMA définit le word of mouth comme étant le geste posé par des consommateurs qui offrent de l'information à d'autres consommateurs et le word of mouth marketing comme étant le fait de donner aux gens une raison de parler de vos produits et services et de faciliter cette conversation. On ajoute que c’est l’art et la science d’encourager la tenue de communications actives et mutuellement constructives entre des entreprises et des consommateurs ainsi qu’entre les consommateurs eux-mêmes.
  • 67% de toutes les décisions d'achat sont d'abord influencées par le bouche-à-oreille (McKinsey).
  • 90% des clients identifient le bouche-à-oreille comme étant la source la plus crédible d'information au sujet des produits et services qu'ils achètent (NOP World).
  • 44% des consommateurs disent éviter d'acheter des produits qui font trop de publicité et 56% des gens disent avoir cesser de faire affaire avec des entreprises qui leur ont manqué de respect (Mood and Mindset Study Canada)
  • Le bouche-à-oreille se produit à longueur de journée. Il se produit au sein de familles (88.9%), dans nos réseaux sociaux (77.1%), au travail (71.0%), au sein des communautés virtuelles auxquelles nous participons (55.0%), avec nos voisins (53.9% et dans des groupes d’intérêts communs (45.7%). (Recherche canadienne de Agent Wildfire)
  • On fait confiance à son partenaire (90%) et à ses amis (65%) mais pas aux manufaturiers (27%), aux publicités (14%) ou aux célébrités (8%) selon Yankleovich.
  • 44% font confiance aux marques qui utilisent des messages publicitaires de masse. Dans le cas des Canadiens, ce ne que 14% d’entre eux selon Environics.
  • 43% des entreprises sont engagées dans des campagnes de marketing bouche-à-oreille ou comptent s’y engager dans les six prochains mois.
  • 77% du bouche-à-oreille se produit face à face, 17% au téléphone et 6% en-ligne (Northeasten University)
Toutes ces statistiques viennent du billet de Sean Moffit, pdg de Agent Wildfire. Pour sa part, il définit le bouche-à-oreille comme étant "the passing of opinion between one person and other(s) about products, services, retailers or ideas."

Un document intéressant sur le sujet est un PDF intitulé WOM 101 produit par la WOMMA.

Mise à jour: Martin Gauthier a écrit sur le sujet il y a une couple de semaines.

24 janvier 2006

Wow! Wow! Wow! Wow! Wow! Wow!

Vous devinerez que ce sont mes premiers commentaires au sujet des résultats électoraux d’hier...

Wow! Le Parti conservateur a vraiment fait une campagne électorale magnifique. Michel C. Auger, chroniqueur politique au Journal de Montréal (qu’on ne peut soupçonner de sympathies conservatrices), écrit ce matin : "À part de petits dérapages dans la dernière semaine, la campagne de Stephen Harper pourrait figurer dans des manuels sur la façon de gagner des élections." Plutôt d’accord avec ça.

Wow! Même une campagne électorale parfaite ne leur donne pas un gouvernement majoritaire. Les prochains mois seront intéressants. Je prévois que les conservateurs se déplaceront très loin vers le centre au début de leur mandat et qu’ils se draperont dans le nationalisme canadien. Regardez bien comment ils traiteront les négociations à Radio-Canada. Ceux qui espèrent pouvoir "démoniser" le conservateurs vont être déçus d’après moi.

Wow! Les libéraux ont réussi (comme je le prévoyais en début de campagne) à ramener des électeurs vers eux dans les derniers jours. Avec 30,2%, ils ont réussi à confondre tous les sondages. En date de vendredi, Ipsos Reid, CPAC/SES, EKOS, Strategic Counsel et Léger leur donnaient respectivement 26%, 29%, 27,3%, 28% et 29%.

Wow! Paul Martin qui annonce son intention de ne pas se représenter, je ne l’avais vraiment pas vu venir. Warren Kinsella non plus (Paul Martin is gonna try to hold on, qu’il a écrit hier soir.)

Wow! Dix Conservateurs au Québec, c’est plus que ce que je prévoyais. Remarquez que c’est plus que ce que les organisateurs prévoyaient aussi.

Wow! Je pense que je vais être déclaré le gagnant du pool électoral que Julie Bélanger a mis sur pied en novembre dernier. Mes prévisions (ne vous fiez pas à la page mise en ligne pour le pool, il y a eu une erreur de transcription) : 105 PLC, 119 PCC, 54 BQ, 29 NPD, 1 IND. La réalité : 103 PLC (-2), 124 PCC (+5), 51 BQ (-3), 29 NPD (exact) et 1 IND (exact). (Si Julie n’a pas gagné le pool, elle est la seule à avoir prévu un gouvernement majoritaire libéral, elle a quand même gagné son élection avec Brian Murphy dans sa circonscription. Félicitations.)

21 janvier 2006

Wells's Rules of Politics

Sur son blogue, Paul Wells, chroniqueur politique à la revue Maclean's explique les Wells's Rules of Politics. Il y en a quatre:
1. For any given set of circumstances, Canadian politics tends toward the least exciting outcome.

2. If everyone in Ottawa knows something, it's not true.

3. The candidate in the best mood wins.

4. The guy who auditions for the role of opposition leader will get the job.
Plutôt d'accord avec ça moi. À lundi.

P.-S. En attendant, vous pouvez aussi lire sa chronique de l'édition du 17 janvier.

20 janvier 2006

Ted Sorensen sur le secret de la rédaction de discours

Lors d'une récente rencontre du New York Speechwriter’s Roundtable, c'est (Theodore C.) Ted Sorensen, le rédacteur de discours de John F. Kennedy qui était l'invité.
“Speechwriting really comes down to four words and five lines. The four words: brevity, levity, charity and clarity.

Then the five lines are: Outline absolutely indispensable, always the best place to start. No. 2: headline, what do you want the headline to be? Third: Frontline, what’s the most important point, what do you move up to the front? Fourth, “Sideline,” put in a quotation from a poem, an allusion to history, a bit of eloquence or precedence from the past. Finally, the “Bottom line,” what is your conclusion?”
Cité de Grapevine, un newletter spécialisé pour les rédacteurs de discours.

17 janvier 2006

Getting It First

Dans Getting It First, le chroniqueur média du Washington Post, Howard Kurtz, écrit:
It's hammered into every aspiring reporter's head from the first day on the college paper or at J-school: There's nothing better than beating the pants off the competition.

And it's basically the reigning ethos in the news biz today, especially since the industry tends to attract highly competitive folks.

But is it time to rethink the scoop mentality?
Il continue en citant l'opinion de Jeff Jarvis qui écrit que les médias traditionnels (MSM ou Main Stream Media) devraient cesser de poursuivre l'exclusivité (le scoop) et plutôt rechercher la qualité des idées et des débats et ce, notamment en ouvrant la discussion avec la blogosphère.

Mais Kurtz répond à la question Jeff Jarvis ("Now let's ask, what is the value of the scoop in the more timely media of newspaper and broadcast? Do scoops really drive the business? Or do they stoke the ego? Here, too, I'll vote for the latter.") par un non retentissant.
My reaction: Easy for Jeff to say. In today's wired world, letting slip that you're working on a competitive story would lead to an immediate rip-off: by other publications, by bloggers, by talk radio hosts, you name it. Worse, they would steal your story--or just talk it to death--without benefit of the careful research you did or the nuances you've mastered. More often than not, it would be a cartoon version. Then critics and bloggers would start ripping your work before it's even been published, and the partisans denouncing you for even attempting to investigate such-and-such if it's perceived as negative to their side.

No thanks.

16 janvier 2006

Plain Language Resources

A number of plain language/readability/clarity ressources served up in this post by Library Boy (aka Michel-Adrien Sheppard, former news researcher/journalist and web producer, now librarian at the Supreme Court of Canada).

The post was written a while back but is still very useful/interesting.

Thanks to the most recent Blawg Review for the tip.

13 janvier 2006

Wikipedia aura cinq ans dimanche

Currently the 19th-most-visited web-site in the world, Wikipedia invites anyone, regardless of academic credentials, to write and edit articles. (...)

The site, which has more daily visitors than The New York Times and USA Today sites combined, is as much an encyclopedia as a social outlet.
Tiré d'un article dans le Village Voice.

9 janvier 2006

So, who won the debate?

  • Le Journal de Montréal's Michel C. Auger: I don't think we can name a winner but tonight we saw the best Martin since the beginning of the campaign. I don't know if it'll be enough though.
  • Lloyd Robertson: Of at all the debates this was the most important.
  • Tom Clark: By itself it didn't change the campaign.
  • Lisa Laflamme: Paul Martin's efforts fell short. Enough to confirm political opinion but not to change opinions.
  • Craig Oliver: No knockout, nobody even in the ropes. Stephen Harper may have gained the most.
  • L. Ian MacDonald: Stephen Harper probably won by not losing.
Technorati tag:

Enfin une étude canadienne sur les blogues? Non pas vraiment.

Jean-François Renaud d'Adviso Conseil, qui blogue chez Blogue bénéfice.net, présente ce matin une étude qui est censée être une "étude canadienne sur les blogues".

Désolé de te contredire Jean-François, mais cette étude ne représente pas les blogues canadiens. Ce n'est pas moi qui le dit; c'est l'auteur lui-même.

This survey was not offered in French, so it is not truly a 'Canadian' blog survey.

C'est sans compter que le sondage (qui n'était pas disponible en français) a d'abord fait l'objet d'un billet sur un blogue en anglais que tous les blogues identifiés comme ayant fait un "trackback" ou ayant commenté le billet original sont en anglais (non, je ne les ai pas vérifiés un par un, j'ai présumé de leur langue par leurs noms).

Considérant que l'étude en question a été publié en octobre dernier, je m'interroge aussi sur le "Enfin" du titre de ton billet ("Enfin une étude canadienne sur les BLOGUES").

Ce sont quand même des résultats qui pourraient en intéresser certains. Les conclusions font l'objet d'un billet ici et l'étude complète est ici (PDF, 3,5 megs).

6 janvier 2006

L’importance de l’apparence dans les médias

Jack Abramoff est un lobbyiste américain associé au Parti républicain. Il a plaidé coupable cette semaine à des accusations de fraude, évasion fiscale et autres.

Il a fréquenté le palais de justice de Washington mardi habillé comme un gangster et celui de Miami mercredi affublé d’une casquette d’un club de golf de luxe, le Cascata de Las Vegas.

Est-ce que l’on doit rappeler aux gens que l’apparence est importante lorsqu’on passe à la télé? J’avais d’ailleurs écrit "Votre apparence a autant sinon plus d'importance que votre propos lors d'une entrevue télévisée" dans une chronique pour Le citoyen, le bulletin de la Toile des communicateurs.

Voici quelques extraits d’un article du Washington Post.
Jack Abramoff, Wearing a Guilty Look

Lobbyist Jack Abramoff has had a full-blown aesthetic meltdown. (...)
Abramoff emerged from U.S. District Court in Washington on Tuesday dressed like a crime boss. He could not have appeared more guilty, more menacing and more unsympathetic than if he had walked out wielding a baseball bat and muttering something about so-and-so sleeping with the fishes.
Abramoff was (...) wearing a black trench coat and black fedora. (...)


The fact that the coat looked to be a tad too small was the least of Abramoff's wardrobe problems. (...) Abramoff didn't just look like a lawbreaker; he looked shadowy, threatening and downright creepy. Was he doing some sort of visual penance for all his transgressions? (...)
On Wednesday, Abramoff was in a Miami court, where he pleaded guilty to conspiracy to commit wire and mail fraud. For this occasion he shed the trench coat and exchanged the fedora for a baseball cap. (...)
For a man who had just pleaded guilty to bribing government officials with fancy golfing trips (…) his choice of headgear seemed brazen, inappropriate and not very smart for anyone interested in projecting dignity through attire. (...)
Il semblerait que Abramoff s’est habillé en noir et a porté un chapeau dans ces deux occasions pour des raisons religieuses. Il semblerait que de se vêtir de noir et de porter un chapeau est une façon, pour les Juifs d’exprimer leur pénitence. Peut-être.

Même si c’était le cas, ce ne serait pas excusable. Il doit y avoir d’autre façons de le faire.

Let the piling on begin

This is what happens when a campaign starts faltering. A front-page above-the-fold article in La Presse titled "No panic, says Paul Martin" leading with (translated from French):
Liberal leader Paul Martin refuses to press the panic button even if polls show that the Conservatives are in the lead and could form the next government.
That on a day where he came out and promised some 7.5 billion dollars for education. Although that tidbit isn't mentioned in the article.

Except for the disastrous polls, what is mentioned you ask?
  • the two RCMP investigations are mentioned
  • the fact that he had to cover for Marc Garneau's most recent gaffe is mentioned
  • the fact that Keith Martin refused to participate in a joint press conference with his leader is mentioned
  • the Liberals' strange strategy for presenting excuses to the Chinese community (pissing off their press corps in the process) is mentioned
  • the Liberals' unauthorized leaks (a Chretien-ite is suspected) are mentioned.
Seriously when this type of coverage sets in, it's almost impossible to break out of.

We are pretty much out of the covering-the-issues part of the campaign and will have to settle for a covering-the-horserace-and-background-stuff part. I've been there and notwithstanding my inclinations, I feel for these people.

There'll be a huge amount of backstabbing in the coming weeks and months.

5 janvier 2006

Les médias et la mine Sago

On sait maintenant que douze des treize mineurs qui étaient pris dans la mine Sago sont décédés. L’accident qui s’est produit est une tragédie.

C’est surtout la question de la couverture des médias au cours de la soirée et de la nuit de mardi à mercredi (et les conséquences sur les journaux de mercredi matin) qui m'intéresse aujourd'hui.

La question : à qui la faute? C’est la faute de l’entreprise qui a mal communiqué? Ou c’est la faute des médias qui n’ont pas confirmé leur information avec l’entreprise avant d’aller en ondes ou de publier leurs journaux.


Et si les deux étaient dans le tort?

C’est clair dans mon esprit que les médias sont dans le tort. On ne publie pas et on ne diffuse pas une nouvelle dont la validité n’est pas coulée dans le béton. C’est la raison pour laquelle le français a un temps de verbe qui s’appelle le conditionnel et un mot "selon" qui te permet de caractériser la source de l’information.

Et je considère aussi que les médias qui tentent de se disculper se trompent.

La réponse de la Associated Press qui dit : "AP was reporting accurately the information that we were provided by credible sources -- family members and the governor. Clearly, as time passed and there was no firsthand evidence the miners were alive, the best information would have come from mine company officials, but they chose not to talk." En clair, ce n’est pas de notre faute.

C'est essentiellement dire que ce n'est pas de leur faute, c'est de la faute de leurs "fournisseurs". Je m'excuse; ce n'est pas acceptable.
"On a fait de notre mieux mais nous étions dans le champ" serait une bien meilleure réaction.

Ceux qui géraient cette crise sont aussi dans le tort. Ils ont très mal géré le tout. Considérant qu’ils opèrent une mine, on se serait attendu à ce que International Coal Group ait un plan de gestion de crise (incluant un volet portant sur les communications), que celui-ci ait été mis à jour régulièrement et que l’on ait effectué des simulations pour s’assurer que le tout fonctionnerait dans le cas où un accident comme celui-ci se produisait.

Quand on prépare un plan de communications de crise (j’ai écrit sur ce sujet ici), la première chose qu’on fait c’est dresser une liste de scénarios potentiels (en évaluant les probabilités que ça se produise ainsi que les dommages encourus).

Voici plusieurs liens d’intérêt :

David D. Perlmutter, professeur de la Louisiana State University et auteur de Policing the Media, qui dit que accuracy and relevance should become the preeminent standards of serious journalism.

Editor & Publisher qui dit: In one of the most disturbing media performances of its kind in recent years, TV news and many newspapers carried the tragically wrong news late Tuesday and early Wednesday. Soulignons que la première version du texte commençait par: “In one of the most disturbing and disgraceful media performances of this type in recent years…”

L’éditeur du Rocky Mountain News se sert d’un billet sur son blogue pour expliquer ce qu’il a fait.

Plusieurs autres réponses de medias sont ici et ici.

Howard Kurtz du Washington Post écrit “If there's been a more heart-rending and humiliating botch of a story, I can't think of it offhand,” Il dit aussi que “fault lies with the journalists (…). This was, quite simply, a media debacle, born of news organizations' feverish need to breathlessly report each development 30 seconds ahead of their competitors.”

Des chefs d'antenne qui bloguent

Elizabeth Vargas et Bob Woodruff sont les nouveaux co-chefs d'antenne du World News Tonight diffusé à ABC. Ils ont lancé leur blogue, TheWorldNewser, mardi lors de leur première journée en ondes. Leur billet inaugural est ici.

L'équipe du NBC Nightly News a aussi le sien. Dans son billet inaugural, le lecteur de nouvelles Brian Williams explique "We hope this will be a useful supplement to viewers of Nightly News, as both a narrative and as a window into our editorial process."

CBS a son Public Eye. Ici, des employés de CBS Digital Media (une filiale séparée de CBS News) travaille à "bring transparency to the editorial operations of CBS News" comme on l'explique ici.

Qu'est ce qui empêche Sophie Thibault, Pierre Bruneau, Dominique Nadeau, Bernard Derome Martin Robert et Jean-Luc Mongrain de faire quelque chose de similaire?

En passant, je sais que Pierre Bruneau participe à ce blogue avec Alexis Deschênes. Mais considérant qu'il n'a pas posté de billet depuis le 23 décembre...

Federal election (Ekos poll)

New Toronto Star/La Presse poll puts the Conservatives in front 36 to 30. Undecided are at 10% and 40% are saying they could still change their minds.

At 20% in Quebec (margin of error 4,9%), the Conservatives are making important inroads mostly at the Bloc's expense.

Major finding: Harper in front of Martin in the "positive vision for Canada" metric which is a huge problem for the Martinites who want (or is it wanted?) to depict Harper as scary.

Update: According to the CPAC-SES, Liberal support in Quebec has slid to 24% with the Conservatives increasing their support in the province to 15% (the BQ are relatively unchanged).

3 janvier 2006

Moral Intelligence vs. Business Success

I read Knowledge@Emory monthly (although I'm way behind; I think this quote is from the last edition).
"A funny thing happens when leaders consistently act in alignment with their principles and values: They typically produce consistently high performance almost any way you can measure it -- gross sales, profits, talent retention, company reputation, and customer satisfaction."
It's from Doug Lennick and Fred Kiel's Moral Intelligence: Enhancing Business Performance & Leadership Success (Wharton School Publishing). The quote is from this excerpt. You can buy the book here.

My preferred Hugh Macleod drawings

Hugh Macleod writes gapingvoid based on the cartoons drawn on the back of business cards. Here are some of my recent preferred drawings.



regret the error

Craig Silverman's Regret The Error posted its year-end round-up of media errors and corrections.

The Federal Election Campaign, Part Deux

(Yes, that post title is a tribute to Scott Feschuk)

I've been delinquent in updating the federal election daily posts since the debates. So here goes my analysis and comments from the first half of the campaign.

The Conservatives have driven the agenda since Day 2. The final few days before Christmas gave Stephen Harper his first real occasion to talk about the "unity debate." And he handled it like a pro. The Conservatives also didn't take ant real time off between Christmas and the New Year. Among other things, sectorial promises were made in the fields of public transportation and Canadian sovereignty in the Artic.

The Liberals have had a particularly bad first part of the election. The Mike Klander blog issue and the RCMP investigating the (possible) Income Trust leaks are only the latest problems. Revolutionary Moderation's Gaffe-o-Meter puts them in advance 21-8-3-1.

In addition to performing in the debates, Gilles Duceppe scored points when criticizing the debate format and requesting changes. He then took a couple of weeks off.

The NDP gained sympathy points when Olivia Chow was smeared and through Judy Wasylycia Leis's work in the Income Trust scandal-to-be.

What's to come?

The Liberals are going to try to scare Canadians about a possibility of a Conservative government. They did it and succeeded in 2004. It seems, according to this poll, that it might not work this time. If it worked last time, it's (among other things) because the Conservatives put their own foots in their own mouths.

They're also going to start rolling out platform planks over the next couple of weeks. (Even though they said earlier in the campaign that they wouldn't have any new promises.)

The Conservatives will continue to roll out small to medium-sized promises daily. They are also going to control their fringe candidates as much as possible; they want to look as non-threatening as possible.

The Bloc will continue to stay as mistake-less as possible and cruise to January 23rd; they have 50-ish ridings tied up. They will put a lot of energy in winning a couple of additional ridings. The Conservatives are rising slowly in Quebec which works both ways for them. They lose some votes to the Conservative but so do the Liberals.

The NDP is in a tough position. Their strategy will have to be to work particularly hard on their base in the ridings where they still have a chance. It's not a communication issue; it's an organization issue.

Scoble tones down the rhetoric

A lot of people know that I like Robert Scoble's writings. I recently quoted him in some comment on blogging policies. The one thing that sometimes infuriates me about him is his black-and-white vision on things. (Partial feeds=unsuscribe. No RSS=you're fired. That kind of thing.)

I was happy to read his comments/opinions today on Rebecca MacKinnon's story about Microsoft taking down a Chinese blogger's blog.

Like I said in his comments, toning down the rhetoric, in his case, is a Good Thing.

Update: The Chinese blogger refered above, Michael Anti, has restarted his blog here (warning: it's Chinese).

Une évidence

Un article dans le New York Times de ce matin cite Robert Greene, vice-président senior chez Starz Entertainment Group qui annonce un nouveau service (malheureusement, seuls les Américains peuvent l'utiliser) qui permettra aux clients de s'abonner au téléchargement de films pouvant être visionnés sur un ordinateur, un appareil portatif ou un téléviseur:
"We see a market out there of people who are saying, 'I want to choose what I want to watch, control how I watch it and watch it wherever I am.'"
Il me semble que ça veut dire à peu près tout le monde, non? Qui ne veut pas choisir le contenu, le mode de diffusion et le moment/endroit de diffusion?

C'est sûr qu'il doit y avoir un ou deux masochistes qui ne rentrent pas dans cette définition, mais je n'en connais pas.

Merci à Jeff Jarvis.

2 janvier 2006

Journalist's interview notes posted to his blog

CTV's David Akins has posted an abbreviated version of his interview notes with former RCMP commissioner Norman Inkster to his blog.

Seems to me that's something Doc Searls (or is it Dave Winer?) and Jeff Jarvis have been requesting hoping for.